Déclaration sur la lutte contre le terrorisme dans le nord de l’Irak et en Syrie

Réunion du Conseil aux Nations Unies à Genève, 12-13 décembre 2014

Original : anglais

Concernant la lutte contre le terrorisme dans le nord de l’Irak et en Syrie, le Conseil réitère la nécessité d’agir afin de mettre un terme à cette révolte, comme cela a déjà été exprimé lors de la dernière réunion du Conseil en juin dernier à Mexico ainsi que par le Présidium de l’IS aux Nations unies à New York en septembre.

Les atrocités commises par des groupes terroristes contre des civils innocents dans la région sont des actes barbares que l’Internationale Socialiste condamne. Une action internationale coordonnée est nécessaire et ce sur un certain nombre de fronts afin d’éradiquer Daesh et de mettre un terme à la menace  que  celui-­‐ci  fait  peser  non  seulement  sur  le  peuple  d’Irak  et  de  Syrie  mais  également  sur cette région et sur le monde. L’action militaire seule ne peut venir à bout du soulèvement terroriste ; il faut également se pencher sur les conditions qui ont favorisé son développement ainsi que sur les causes racines de son existence. La violence et le terrorisme émanent d’un manque de démocratie, d’égalité, de tolérance, ainsi que de la présence d’un système totalitaire allié à une mentalité centraliste qui rejette tout pluralisme ethnique, religieux ou politique. Pour être efficace, cette action doit nécessairement inclure des mesures visant à contrer la circulation des capitaux et empêcher que les combattants terroristes ne puissent rejoindre les zones de conflit.

Une paix durable en Syrie requiert une solution politique nationale, où la communauté internationale jouerait un rôle important. L’oppression et la domination du régime d’Assad sur le peuple Syrien ainsi que la violence employée par le régime ont affaibli l’opposition démocratique et fait le jeu des extrémistes. Seule est acceptable en Syrie une démocratie respectant les droits de l’homme et les libertés de tous, quelles que soient leur ethnicité ou leur religion, et cela requiert la fin à la fois de Daesh et du régime d’Assad. L’opposition démocratique, dont la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution syriennes, les Kurdes de Syrie et tous ceux qui adoptent cet objectif fondamental, ont notre soutien absolu.

Ceux qui ont souffert sous la férule de régimes dictatoriaux pendant de longues décennies sont à nouveau en première ligne dans la lutte contre l’extrémisme. Nous exprimons notre solidarité avec les personnes affectées par ce conflit, qui a eu un impact particulièrement lourd sur la population Kurde. Nous saluons les extraordinaires sacrifices effectués pour résister à la menace terroriste et éviter sa propagation. Nous soutenons pleinement le Gouvernement Régional du Kurdistan (KRG) en Irak dans ses efforts contre les menaces terroristes actuelles dans la région. La communauté internationale doit être prête à fournir à ceux qui luttent contre le terrorisme les ressources supplémentaires dont ils ont tant besoin.

De même, nous exprimons notre solidarité envers le peuple de Kobané, qui est devenu le symbole de la lutte contre le terrorisme, et envers tout le peuple kurde, qui dans bien des endroits est à la tête de la résistance contre les rebelles terroristes, participe de la solution au conflit régional et est un partenaire crucial pour la paix et la stabilité. En tant que nation, ils doivent pouvoir faire entendre la voix démocratique qui leur revient de droit.

La crise humanitaire régionale a été exacerbée par la violence et le terrorisme. Tous les efforts doivent être effectués afin de fournir une aide humanitaire aux 3,2 millions de réfugiés syriens, qui sont actuellement la préoccupation principale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Nous demandons également instamment l’envoi d’une aide, sous la forme d’aide humanitaire, pour le million et demi de réfugiés et déplacés internes créés au Kurdistan Irakien par la rébellion terroriste.

 

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