Original: anglais
A. L’environnement économique mondial actuel
Des déséquilibres externes, fiscaux et financiers on aggravé la crise mondiale de 2008, et la grave récession en 2009 caractérise l’état actuel de l’économie internationale.La croissance dans l’économie mondiale est prévue de se ralentir encore une fois en 2012 à 3,3% (de 5,2% en 2010 et environ 3,8% en 2011), réduite dune prévision de 4,1% en septembre 2011. Un taux de croissance en baisse est une conséquence prévisible d’un cadre de politique économique déficient et d’institutions inefficaces.
Trois ans après la crise financière récente, il est manifeste que les problèmes économiques ne se sont pas améliorés, mais se sont plutôt accentués.
Nous continuons de faire face à des défis très importants et urgents qui mettront en péril non seulement la croissance mais aussi la cohésion sociale. Dans la zone euro la crise de la dette n’a pas été résolue et une augmentation de la volatilité financière crée une insécurité croissante. Comme pour le moment la majorité des pays de l’UE ont des gouvernements conservateurs, et leur seule réponse à la crise de la dette a été de faire appel à la création d’une plus grande discipline fiscale.
Jusqu’à présent les efforts pour atteindre une consolidation fiscale et limiter les attaques spéculatrices n’ont pas réussis à stimuler l’investissement et la croissance et ont réduit la consommation privée. Les incertitudes deviennent plus aigues concernant des réactions possibles des marchés contre les obligations souveraines européennes mais également concernant les réactions des citoyens dans des pays qui subissent des programmes d’austérité sans prévision visible d’une amélioration dans l’économie réelle.
Les prévisions de croissance semblent meilleures aux Etats-Unis pour 2012, bien que des problèmes structurels rendent la reprise économique plus lente. Il y a également des signes de ralentissement économique dans les marchés émergeants, surtout dans la production industrielle. Bien que l’Amérique du Sud n’ait pas été eu cœur de la crise, le problème de niveaux élevés d’inégalité reste aigu. La crise financière a influencé l’aide au développement de manière négative, ralentissant la mise en œuvre des objectifs du Millénaire pour le développement.
Au niveau mondial, le système bancaire n’a pas été complètement fixé puisque des problèmes d’endettements excessifs, de prise de risques illimités et un manque de transparence persistent encore. En conséquence des Etats, entreprises et individus ont plus de difficultés à trouver les prêts nécessaires. Le prix des matières premières reste élevé dû à différents facteurs, mais il pourrait également être touché par des chocs d’approvisionnement.
A cause de la combinaison des facteurs ci-dessus l’état actuel de l’économie mondiale a des répercussions sociales et politiques profondes. Cela ne créé pas seulement plus de risques de niveaux élevés de chômage, surtout parmi les femmes et les jeunes, mais met en péril l’acquis social et nourrit le populisme de tous les côtés du spectre politique.
La mondialisation financière non réglementée crée des acteurs imprévisibles et non identifiés qui parfois sont plus forts que des Etats individuels. L’influence nocive des agences de notation doit être limitée, dans une situation où de nombreux Etats sont aux prises des conséquences d’une dette souveraine paralysante. Ces organismes qui n’ont pas de comptes à rendre peuvent même déstabiliser des économies saines et limiter le champ d’action de gouvernements élus et d’institutions transnationales existantes. Cette menace directe à la démocratie est un point que nous devons traiter d’urgence. En conséquence, nous socialistes et sociaux-démocrates devons entreprendre des actions coordonnées pour la régulation du système financier mondial.
B. Priorités pour un plan d’action progressiste
1. Reconcevoir les institutions financières mondiales pour la prévention et la gestion de crises
La Commission de l’IS sur les Questions financières mondiales a souligné plusieurs fois l’importance de restructurer l’architecture financière mondiale. Les défaillances dans la gestion de risques et de la supervision financière étaient des parties intégrantes de la crise de 2008.
Afin d’atteindre cela, il est de la plus grande importance de reconcevoir les institutions multilatérales pour améliorer la prévention et la résolution de crises. Nous devons trouver un consensus sur l’adoption d’instruments nécessaires qui peuvent aider à atténuer l’impact de crises futures.
2. Régulation du secteur financier pour éviter les attaques spéculatrices
Une régulation efficace du secteur financier est le seul moyen pour éviter les crises dues aux attaques spéculatrices. Les attaques spéculatrices menacent la reprise économique et la cohésion sociale. Des citoyens partout au monde rejettent la nature spéculatrice du système financier mondial qui est responsable d’avoir créé une bulle qui a éclaté en 2008.
Du progrès a été fait en améliorant la régulation des banques et des institutions financières, mais cela ne suffit pas. Des renforcements sont nécessaires pour réduire la prise de risque et augmenter la transparence. En même temps, les banques centrales – qui ont les ressources pour éviter la spéculation sur l’octroi de dettes aux gouvernements– devraient avoir un rôle plus actif et proactif.
3. Nouveaux instruments pour le développement et la croissance durable
La capacité des gouvernements de remplir leurs obligations nécessité la croissance et de nouveaux emplois. C’est pourquoi nous progressistes avons le devoir de promouvoir la croissance économique et l’emploi.
Pour augmenter la croissance et le développement durable nous devrions intensifier notre soutien de propositions pour un financement alternatif, tel que la taxe sur les transactions financières. Récemment, cette idée, que notre Commission avait proposée en 2008, a été adoptée par la Commission européenne et soutenue par l’Argentine, le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Union Africaine.
Des instruments alternatifs de financement tel que la TTF réduiraient la spéculation et en même temps fourniraient une source de financement pour des réformes structurelles et le développement.
4. Remédier à la crise de la zone euro au-delà de l’austérité
En ce qui concerne la crise de la zone euro, au-delà des démarches nécessaires pour une consolidation fiscale coordonnée, il est devenu évident qu’une solution ne sera trouvée qu’en allant au-delà de l’austérité. Au mieux, l’austérité évite la prochaine crise, mais ne résout pas la crise actuelle.
L’austérité n’a pas aidé à résoudre le problème fiscal autant qu’espéré à cause d’une économie affaiblie résultant dans des revenus fiscaux plus bas et des dépenses plus élevées. Dans ces conditions, des pays fortement endettés ne seront pas capables de traiter leurs dettes, et la croissance ne viendra pas par l’austérité sans aide supplémentaire. De même, des réformes structurelles ne peuvent pas être la réponse parce qu’elles sont un processus sur long terme, alors qu’aujourd’hui le problème est un manque de demande.
Une approche audacieuse basée sur la solidarité est le seul moyen pour sauver le projet européen. Les différentes options d’obligations européennes devraient être discutées sérieusement ainsi qu’un rôle différent pour la Banque centrale européenne. La BCE doit avoir un rôle plus décisif dans le soutien des marchés financiers.
5. Augmenter la compétitivité tout en défendant la protection sociale
Bien que la réforme du marché du travail soit largement discutée en Europe et dans d’autres pays pour augmenter la compétitivité, des données disponibles montrent que des marchés de travail flexibles dans des démocraties n’avaient pas de meilleure performance que des économies avec des meilleurs systèmes de protection sociale.
Surtout dans ces temps de crise, où l’acquis social et les réalisations de nos luttes pour la justice sociale et les droits de travail sont menacés, la protection sociale devrait être maintenue et renforcée en établissant des socles de protection sociale adoptés par chaque pays.
6. Investissement dans la croissance verte
En même temps, la crise mondiale offre une occasion de poursuivre une croissance verte qui permettrait une utilisation plus efficace des ressources naturelles, compatibles avec la préservation de l’environnement tout en promouvant la création d’emplois et soutenant la croissance dans l’économie réelle.
Les résultats tangibles de la croissance verte ciblant des pays en développement peuvent offrir plus d’opportunités pour une croissance juste et durable pour les segments les plus vulnérables de nos populations.
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