Résolution sur la Palestine

Prenant en compte que :

  • L’offensive en cours dans la bande de Gaza est totalement injustifiée et semble politiquement motivée par le gouvernement d’extrême droite d’Israël.

  • La catastrophe humanitaire est épouvantable et viole tous les traités internationaux. Bloquer l’aide, utiliser la faim comme arme, cibler des écoles, des hôpitaux, des lieux saints et des camps de réfugiés constitue une violation du droit international humanitaire. Dans la bande de Gaza, 70 % des enfants souffrent actuellement de malnutrition, et les femmes subissent de graves violations de leurs droits physiques, psychologiques et économiques. L’impact de la guerre est disproportionné sur les femmes et les enfants.

  • Il est nécessaire de défendre les droits et la dignité de tous les civils, en particulier les plus vulnérables, en temps de guerre.

  • La communauté internationale a la responsabilité de prévenir de nouvelles violations et de mettre fin à l’impunité des crimes de guerre dans la bande de Gaza et dans tous les territoires palestiniens.

En conséquence :

Nous exigeons la fin immédiate de la guerre à Gaza qui menace de déplacer le peuple palestinien de sa terre natale et vise à la réoccupation de la bande de Gaza.

Nous appelons le gouvernement israélien à permettre l’entrée totale de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza par l’intermédiaire des organismes humanitaires reconnus au niveau international, et nous exhortons les organisations internationales et les organes des Nations Unies à intensifier leurs efforts sur le terrain. Permettre à l’UNRWA d’accomplir sa mission avec les garanties nécessaires pour répondre aux besoins de plus de deux millions de civils pris au piège dans une situation dramatique.

Nous condamnons fermement toutes les formes de violence contre les civils et réitérons que l’usage de la force doit se conformer strictement au droit international.

Nous considérons que tous les projets et tentatives de déplacement forcé du peuple palestinien ou de manipulation démographique à Gaza, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est constituent des crimes et une grave violation du droit international. La bande de Gaza fait partie intégrante de la géographie palestinienne et du système politique palestinien, en unité avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

Nous rejetons l’expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie ainsi que la récente décision du cabinet israélien de faciliter l’annexion de terres palestiniennes en Cisjordanie. Ces colonies représentent un obstacle majeur à la paix et à la solution des deux États.

Nous réaffirmons notre soutien à la solution à deux États comme seule voie viable et reconnue internationalement pour une paix durable au Moyen-Orient, et appelons tous les pays à redoubler d’efforts pour atteindre cet objectif. La Conférence sur la solution des deux États, organisée par l’ONU et coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, constitue une excellente opportunité pour faire progresser ce processus.

Dans ce contexte, nous appelons les pays qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine à le faire sans délai. Nous appelons également à la mise en œuvre de toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies, notamment les résolutions du Conseil de sécurité 242, 238, 2334, ainsi que celles de l’Assemblée générale 194, 3236 et A/ES-10/Rev.1.1, qui demandent à Israël de mettre fin à son occupation dans un délai de 12 mois, sur la base de l’avis juridique consultatif de la CIJ.

Nous demandons la libération de tous les otages détenus par le Hamas. Nous demandons également un procès équitable et légal pour les détenus palestiniens, conformément au droit humanitaire et à la Convention de Genève.

Nous soutenons le camp de la paix israélien, qui représente un nombre croissant de citoyens, et exprimons notre pleine solidarité à notre parti membre en Palestine, le Fatah, ainsi qu’à notre parti membre en Israël, les Démocrates.

Nous nous engageons à prendre des initiatives et à faire tous les efforts possibles pour unir et renforcer le mouvement en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux États, en reconnaissant les droits du peuple palestinien à l’autodétermination dans un État indépendant et souverain selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. C’est la seule manière de garantir la paix et la sécurité, non seulement pour les peuples d’Israël et de Palestine, mais aussi pour l’ensemble de la région.

Traduit de l’anglais

 

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