Original : anglais
Le Conseil de l’Internationale Socialiste s’est réuni au siège Nations Unies, à Genève, les 12 et 13 décembre 2014, sur le thème « notre travail pour de nouvelles démocraties et le renforcement de la gouvernance démocratique ». Les délégués du Conseil ont fait remarquer que, alors que l’on observait un renforcement de la démocratie dans le monde, ce dernier n’était, dans la plupart des cas, possible que grâce aux efforts des parties membres de l’Internationale Socialiste. Dans d’autres pays où la démocratie est faible voire absente, ce sont nos membres qui sont à la tête de la lutte pour ce droit fondamental.
Conformément à l’engagement profond et fondamental de l’Internationale Socialiste concernant la mise en place, le développement, le renforcement et la protection de la démocratie, le Conseil reconnaît le rôle indispensable des institutions démocratiques. La démocratie est tout particulièrement vulnérable lorsque des gouvernements élus démocratiquement ont recours à des pratiques antidémocratiques pour faire adopter leur programme et consolider leur pouvoir. Des institutions solides garantissent les droits démocratiques et servent de protection contre l’émergence de régimes autoritaires rendus légitimes par le processus démocratique.
Il est nécessaire de mettre en place un État qui soit plus représentatif et plus inclusif. En ce sens, l’État doit se rapprocher de ses citoyens pour garantir une participation de masse et une véritable représentativité. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser stagner la démocratie. Au contraire, elle doit être traitée comme un processus dynamique que nous nous efforçons sans cesse d’améliorer. Nous devons identifier la solution la plus adaptée pour que la démocratie puisse remplir son rôle vital, c’est-‐à-‐dire représenter les volontés exprimées librement par l’électorat.
L’insatisfaction vis-‐à-‐vis du processus électoral engendre une désaffection pour le système politique et avantage les partis et idéologies extrémistes qui bénéficient de ce sentiment d’aliénation. Il est d’une importance vitale que notre mouvement soit en mesure de faire participer les jeunes, de leur redonner espoir et de sensibiliser la génération suivante. Ce n’est que grâce à une meilleure égalité des chances au niveau de l’éducation que l’on pourra combler les failles qui permettent aux idéologies extrémistes de gagner du terrain.
La transparence et la lutte contre la corruption sont indissociables de la démocratie. Ainsi, les détenteurs du pouvoir doivent à tout moment être redevables face à ceux qui les ont élus à ce poste. L’appareil administratif de l’État doit sensibiliser les citoyens aux questions publiques et renforcer leur participation au processus démocratique de prise de décisions. Les parties membres de l’Internationale Socialiste qui font partie d’un gouvernement devraient inscrire le renforcement de cet élément dans leur gouvernance.
L’année prochaine, le vingtième anniversaire de la Conférence de Beijing, qui sera célébré dans le monde entier, fournira l’occasion de renouveler la volonté et l’engagement politiques pour une mise en œuvre forte, efficace et accélérée du Programme d’action de Beijing, en se centrant sur la redistribution des ressources, des chances et des pouvoirs. Afin de contribuer à cette mise en œuvre, l’Internationale Socialiste et ses parties membres s’engagent à accélérer leurs efforts en vue d’une attribution équitable des postes de responsabilité grâce à l’utilisation de quotas.
Nous sommes de l’avis que les partis politiques, et en particulier ceux qui sont membres de notre mouvement mondial, peuvent jouer un rôle à part entière pour un changement social et politique positif, en adoptant pleinement les valeurs démocratiques et en se faisant les gardiens du processus démocratique.
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