Original: anglais
La réunion du Conseil de l'Internationale Socialiste à Oslo, les 18-19 mai 1998:
Exprime sa vive inquiétude devant la violation permanente et massive des droits de la personne humaine, ainsi que devant la négation absolue des libertés fondamentales et l'intensification des mesures répressives appliquées par le régime militaire du SLORC/SPDC en Birmanie;
Condamne, plus particulièrement, les récentes attaques des camps de réfugiés karens par les groupes armés du DKBA contrôlés par le régime et la mise à mort sans procédure judiciaire de 42 personnes de l'ethnie chan et la violation d'autres droits de la personne humaine ces 13 derniers mois dans l'Etat Chan par les troupes appartenant à la junte militaire.
Note avec profonde inquiétude la lourde condamnation arbitraire dont les activistes de la démocratie ont fait l'objet aux termes de procès irréguliers menés par les autorités militaires devant leurs tribunaux et cours arbitraires simulant l'exercice de la justice;
Accueille les récentes résolutions sur la Birmanie résultant du consensus de l'Assemblée générale des Nations unies et du UNHCR;
Note avec un grand soulagement l'accord atteint la semaine dernière entre le UNHCR et le gouvernement thaïlandais stipulant la condition de transparence dans la protection des réfugiés birmans en Thaïland par le gouvernement thaïlandais;
Accueille chaleureusement la tentative du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, d'utiliser ses bons offices pour rencontrer le chef de la Junte, le général Than Shwe, le 17 décembre 1997, l'exhortant à mettre en application les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies conséquemment adoptées depuis six ans;
En appelle au secrétaire général des Nations unies, pour qu'il continue à exercer des pressions sur la Junte militaire en utilisant ses bons offices jusqu'à ce qu'elle fasse des progrès significatifs vers la démocratisation de la Birmanie;
Déplore le mépris cynique manifesté par la Junte vis-à-vis des droits fondamentaux de la personne humaine du peuple birman, et des appels de la communauté internationale pour qu'elle améliore ses performances en matière des droits de la personne humaine;
Appelle de tout coeur la communauté internationale pour qu'elle mette fin à l'assistance étrangère au développement et impose au régime militaire des sanctions en matière commerciale, touristique, diplomatique et morale jusqu'à l'obtention d'un véritable progrès dans la voie de la démocratisation et une amélioration de la situation des droits de la personne humaine en Birmanie;
Recommande instamment au gouvernement militaire en Birmanie d'entreprendre immédiatement un dialogue tripartite substantiel avec les forces démocratiques conduites par Mme Daw Aung San Suu Kyi et les leaders ethniques avant qu'il ne soit trop tard pour prévenir une autre crise sociale et politique violente en Birmanie, et
Exhorte la Junte à relâcher tous les prisonniers politiques et à cesser toutes arrestations irrégulières et condamnations arbitraires.