COMMISSION DE L'INTERNATIONALE SOCIALISTE POUR UNE SOCIETE MONDIALE DURABLE
1. Etant donné que la mondialisation est maintenant permanente, il est nécessaire d’établir des directives progressistes pour qu’une société durable soit possible, non seulement au niveau national mais aussi au niveau mondial.
2. Il existe un nombre croissant de questions internationales qui ne peuvent pas être résolues au niveau national. La migration, le commerce international et les flux financiers via Internet, le maintien de la paix mondiale, les pandémies qui traversent les frontières, le terrorisme international, le changement climatique ne sont que quelques uns des exemples de la nécessité de résoudre ces problèmes.
3. En ce qui concerne le changement climatique, le moment du diagnostique est révolu, maintenant que les connaissances scientifiques ont établi que le changement climatique et le réchauffement global sont des effets de la révolution industrielle et de l’activité des êtres humains. Le changement climatique est le plus grand défis de nos temps. La zone de danger ne réside pas dans le futur. Nous y sommes déjà.
4. La menace sécuritaire produite par le changement climatique nécessite une réponse multilatérale et doit être traitée dans le cadre de la réforme de l’ONU. L’IS salue donc la décision du G8+5 de commencer les négociations pour le protocole post-Kyoto de 2012 à Bali, d’ici la fin de 2007.
5. Le nouvel accord doit prendre en considération les principes de la Convention, en ce qui concerne l’équité, la responsabilité, la capacité et le transfert financier nécessaire pour rendre possible de nouvelles sources durables d’énergie pour les pays en développement.
6. Prenant en considération les principes mentionnés ci-dessus, le nouveau protocole devrait considérer d’établir des limites sur les émissions de tous les pays, avec des dispositions spéciales pour ne pas empêcher les pays en développement de continuer leurs efforts pour un taux de croissance économique plus élevé.
7. Il est de notre tâche, au sein de la famille de l’IS, de prendre la tête de la coopération mondiale pour s’attaquer au changement climatique. C’est notre tâche car nous croyons au multilatéralisme et au pouvoir de la politique. C’est notre tâche car nous savons que la lutte contre le changement climatique doit se baser sur les principes d’une distribution juste et égale, entre les peuples et entre les pays. Aucune autre force politique ne peut achever cela. Ce sont les raisons de la création d’une Commission pour une société mondiale durable qui sera présidée par Ricardo Lagos et Goran Persson.
8. La Commission travaillera d’une manière décentralisée, à travers des conférences régionales et en rassemblant des exemples de meilleures pratiques. Ses réflexions porteront sur les divers instruments régulateurs des émissions polluantes pouvant être mis en place à l’échelle mondiale, parmi lesquels une taxe mondiale sur les émissions de C02.