Bonjour,
Monsieur Luis Ayala, Secrétaire général de l’Internationale Socialiste,
Camarades vice-présidents,
Mesdames et messieurs les délégués, Invités spéciaux,
Représentants de la presse,
Mesdames et Messieurs,
Avant toute chose, permettez-vous de vous souhaiter la bienvenue dans notre pays.
Au nom du Parti révolutionnaire dominicain, je vous salue chaleureusement et vous remercie de votre aide à l’occasion de cette réunion du Comité pour l’Amérique latine et les Caraïbes de l’Internationale Socialiste.
Nous nous sentons très honorés de votre participation.
En tant que Dominicains, nous vous donnerons le meilleur de nous-même pour que chacun d’entre vous se sente comme chez lui.
Cette réunion est de la plus haute importance pour l’Internationale Socialiste puisque devra en découler la directive du Comité sur l’Amérique latine et les Caraïbes pour les quatre prochaines années.
Du fait du moment historique que vit notre monde, et en particulier notre région, cette élection doit être régie par les principes de solidarité, de coopération et de fraternité qui sont le socle transversal de la social- démocratie comme cadre idéologique, et doit également appliquer des critères de participation active, de large représentativité et d’unité dans la diversité.
La pauvreté, les inégalités, l’essor du crime organisé, la violence faite aux femmes, sont autant de défis importants qui touchent notre région et que nous ne pourrons relever qu’ensemble, unis et dans une attitude de dialogue constructif, pour réussir à ce que nos peuples puissent bien vivre, avec dignité, en atteignant la prospérité et le bien-être en toute plénitude.
La conjoncture politique actuelle exige à la fois sagesse et intelligence politique mais également l’unité de tous autour de l’objectif commun qu’est le développement durable de nos nations.
Nous sommes convaincus que l’esprit de collaboration qui règne entre nous tous continuera à contribuer à renforcer notre fraternité, pour que les liens noués dans le cadre de ces rencontres puissent perpétuer leurs bienfaits dans le but de renforcer la démocratie dans notre région.
Camarades,
S’il est vrai qu’au cours de ce siècle, l’investissement social par rapport au PIB en Amérique latine et aux Caraïbes a augmenté, passant de 11 % à 14,6 % selon les chiffres de la CEPAL, les inégalités demeurent le principal défi de notre région.
Elles sont notre principal obstacle pour parvenir au développement durable et atteindre le bien-être et la prospérité de nos peuples.
Pour lutter contre les inégalités, nous devons définir des politiques pour l’emploi qui garantissent un travail digne et bien rémunéré à nos citoyens, ce qui ne sera possible que si nous sommes capables de concevoir un modèle économique qui stimule l’investissement et tourne le dos aux habitudes de rente de l’entreprenariat latino-américain.
Plus il y a de croissance économique, moins il y a de chômage. Voici le crédo que devraient scander les propositions émanant de la social- démocratie pour atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Les projets d’alliance des secteurs public et privé doivent également être les étendards brandis par la social-démocratie latino-américaine et caribéenne pour encourager l’égalité des chances pour tous.
La région doit enfin et définitivement miser sur l’innovation et la recherche pour le développement puisque ce sont des outils indispensables au grand saut que nous avons cherché à faire génération après génération.
Des économies actives et en croissance, le plein emploi, un État et un secteur privé œuvrant ensemble pour le bien-être de tous, des politiques publiques qui stimulent l’innovation et la recherche, partagent un point commun : l’éducation. C’est sur cette dernière que nos gouvernements doivent le plus miser, un investissement intelligent dans l’éducation qui nous mène vers un système éducatif favorisant la créativité et garantissant aux citoyens d’être préparés à relever les défis du monde des cent prochaines années.
L’accès au système éducatif dans la région s’est considérablement amélioré, entraînant par conséquent une augmentation du taux de scolarisation, bien que la qualité de notre enseignement soit encore insuffisante. Selon les données de la Banque interaméricaine de développement, seul un tiers de étudiants latino-américains et caribéens atteignent le niveau minimal en compétences fondamentales en mathématiques.
Sans oublier que les pays de la région participant au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) se placent dans la partie inférieure du classement.
Comme nous pouvons le constater, les inégalités agitées par le chômage et une éducation de faible qualité se révèlent être la principale menace pesant sur la démocratie dans la région et la cause patente des déficits importants qu’accuse notre modèle démocratique.
De toute évidence, sur le plan électoral, la démocratie latino-américaine s’améliore constamment. Aujourd’hui, dans quasiment tous les pays de la région, les élections se déroulent sans soulèvements majeurs, autres que ceux propres à toute course électorale.
L’enjeu qui nous attend est celui de s’assurer la fidélité du vote de nos citoyens par le biais de campagnes électorales moins onéreuses, d’une société plus engagée auprès de l’ensemble qu’auprès des individualités et plus consciente de la qualité des propositions des candidats.
Il n’en demeure pas moins que la démocratie va bien au-delà du passage aux urnes.
La démocratie se bâtit au travers de politiques publiques qui garantissent un accès universel et équitable à une plus grande égalité des chances, un modèle économique où tout le monde est socialement inclus et surtout, avec une autorité politique capable de parvenir à un compromis apportant des solutions aux problèmes du peuple grâce au dialogue, à la confraternité et à l’unité quelle que soit la diversité des manières de penser.
Nous tous réunis ici avons la responsabilité historique de rendre ce monde meilleur et de doter les futures générations de l’assurance que nous saurons vivre en paix, en harmonie et dans la prospérité pour le bien-être de tous.
Je vous remercie.