Réunis à Antigua Guatemala (site d’héritage culturel mondial), Guatemala, les 23-24 mars 2009, le Comité de l’Internationale Socialiste pour l’Amérique latine et les Caraïbes a tenu des discussions approfondies sur des questions de la plus haute importance pour la région : l’Amérique latine et les Caraïbes dans la crise financière mondiale ; comment réaffirmer le rôle des institutions de l’Etat et du gouvernement depuis une perspective démocratique et progressiste, et une stratégie sociale-démocrate pour l’intégration de l’Amérique latine et les Caraïbes.
Accueillie par l’Union nationale de l’Espoir, UNE, des dirigeants et représentants d’environ 35 partis politiques et organisations de toute la région ont été chaleureusement accueillis par le Président de la République du Guatemala et dirigeant de l’UNE, S.E. Alvaro Colóm Caballeros, qui a inauguré la réunion. Dans son discours, le Président Colóm a déclaré que le monde faisait face à une crise de civilisation aussi sérieuse que les problèmes économiques et environnementaux. Les efforts sociaux-démocrates en faveur des sociétés qui sont démocratiques et égalitaires sont plus pertinents que jamais.
S’adressant à l’assemblée lors de la session inaugurale, le Secrétaire Générale de l’IS, Luis Ayala, a souligné l’importance des solutions sociales-démocrates aux problèmes économiques, ajoutant que cette réunion au Guatemala était une étape importante pour se confronter aux défis devant nous. Il a argumenté que les réponses à la crise actuelle devraient être trouvées dans la politique, pas seulement dans les bourses ou dans les grands centres financiers dans le monde.
Le Comité a élu son nouveau Président, S.E. Martín Torrijos, Président de la République du Panama et Secrétaire Général du Parti Révolutionnaire Démocratique du Panama, élu par acclamation pour ce poste pour la période actuelle de l’inter-congrès de l’IS. Le Président du Panama a remercié le comité pour sa confiance envers lui, et s’est engagé à travailler pour la justice sociale, la conviction profonde de la démocratie, la lutte pour l’égalité, la lutte pour l’égalité des chances et pour la contribution que l’Amérique Latine offre à un monde globalisé, rendant hommage au talent et à l’expérience des membres du comité.
Pendant un jour et demi de discussions, les participants ont développé une approche commune sur la crise économique, reflétée dans la Déclaration d’Antigua Guatemala. Leurs discussions ont souligné que même si cette crise n’était pas causée par l’Amérique Latine et la Caraïbe, la région serait en conséquence affectée. Ils ont aussi souligné le rôle des progressistes pour protéger les membres de la société les plus pauvres et les moins privilégiés des conséquences excessives du désarroi économique, en garantissant des politiques publiques centrées sur les personnes comme étant fondamentales pour un développement global, y compris l’accès universel à des services fondamentaux comme la santé, l’éducation, le logement, le travail décent et facilitant l’accès au crédit pour bénéficier aux plus nécessiteux.
Au travers d’un échange complet de vues, le comité a plus tard forgé un consensus sur un nombre de questions importantes affectant les nations de la région. La Résolution sur le Guatemala exprime le soutien complet du Comité pour les premiers mois au gouvernement de notre parti membre, l’Union nationale de l’Espoir, UNE, et le Président Alvaro Colóm Caballeros, soulignant les initiatives introduites par le nouveau gouvernement tentant d’incorporer de la solidarité pour les pauvres et reconnaissant l’être humain comme central pour la politique publique. Dans la Résolution sur Haïti le Comité appelle le Président des Etats-Unis, Barack Obama, à retarder la décision de l’Administration Bush de déporter 30,000 citoyens haïtiens à la lumière des désastres naturels calamiteux, les pénuries de nourriture et les problèmes économiques que le pays affronte. Le Comité, dans sa Résolution sur le Venezuela, a exprimé son profond souci face la situation politique tendue et difficile dans ce pays, et a noté l’existence de nombreuses dénonciations qui ont été faites sur les violations de la loi et des libertés politiques par les autorités. Le Comité s’est accordé sur une mission spéciale qui visitera le pays pour rassembler des informations et promouvoir le dialogue entre les acteurs politiques. Dans la Résolution de Porto Rico, le Comité appelle les partis de l’IS à intensifier leurs efforts pour encourager leurs gouvernements à soutenir la demande du Comité Spécial sur la Décolonisation de l’Assemblée Général des Nations Unies à examiner le cas de Porto Rico, ainsi qu’à appeler à la liberté des prisonniers politiques portoricain détenus de longue date. Dans la Déclaration sur l’Uruguay, le Comité a étendu ses souhaits à ses partis membres là-bas, et à tous leurs succès et ceux de leur candidat présidentiel, Danilo Astori, aux prochaines élections primaires. Une motion de Solidarité avec le peuple cubain a aussi été acceptée, appelant à la fin de l’embargo.
Une prochaine résolution, dirigée au Sommet des Amériques qui aura lieu à Port-d’Espagne, Trinité et Tobago, les 18-19 avril 2009, s’est accordée à appeler tous les Chefs d’Etats et de Gouvernements au Sommet de développer un dialogue nouveau, constructif avec les Etats-Unis pour se confronter aux crises globales pressantes, et aux autres questions concernant la région.