Des membres du Comité de l’IS sur le Désarmement se sont réunis à Moscou le 3 novembre 2010, et les discussions ont porté sur la stratégie OTAN et la défense antimissile. Nikolay Levichev, leader de la faction Une Russie Juste à la Douma d’Etat, a adressé les participants à l’ouverture de la réunion en soulignant l’importance du dialogue entre l’OTAN et la Russie sur ces questions importantes concernant le désarmement et en se réjouissant de l’initiative de l’IS de tenir la réunion du Comité à Moscou, où ces discussions auront une signification particulière. Il a également souligné la coopération approfondie entre le parti Une Russie Juste et l’Internationale et la satisfaction de son parti de pouvoir accueillir une fois de plus une réunion de membres du mouvement mondial politique commun.
Le Secrétaire Général de l’IS, Luis Ayala, a réaffirmé le sentiment que cette réunion était une opportunité précieuse d’entendre les débats sur le désarmement dans un contexte russe et d’entendre les opinions et perspectives différentes sur ces questions cruciales. Insistant sur le fait que la paix et les questions sur le désarmement ont toujours été au cœur de l’agenda de l’IS, il a également parlé de l’importance en politique de saisir l’instant et les opportunités qui se présentent selon les conditions actuelles politiques. Le Président du Comité, Rolf Mützenich, a également apprécié l’invitation de venir à Moscou, faisant référence au besoin de trouver des réponses communes aux menaces actuelles. Le plan à dix points sur le désarmement adopté lors d’une réunion précédente du Comité à Berlin, avait été une analyse compréhensive des étapes menant à une sécurité commune à travers le désarmement, tandis que cette réunion, ajouta-t-il, est une chance pour le Comité de se concentrer sur des questions spécifiques concernant la Russie.
Suite aux remarques introductives, des contributions ont été entendues à la fois par les représentants des partis politiques présents à la réunion, et par des experts sur le désarmement prenant part à la réunion en tant qu’invités. Les échanges se sont concentrés sur comment trouver un esprit de sécurité coopérative et le besoin d’un accord plus contraignant afin d’éviter les dangers d’une nouvelle course aux armements dans le domaine de la défense antimissile. Les participants étaient d’accord sur le besoin d’une meilleure coopération entre l’OTAN et la Russie dans le domaine de la défense antimissile, une situation qui mènera à une percée en ce qui concerne la confiance, ce qui sera bénéfique pour tous.
Au long de la réunion, des inquiétudes ont été exprimées concernant les implications de la défense antimissile, et si elle représente plutôt un modèle américain de défense au lieu d’un modèle européen. Bien qu’il y ait eu une certaine reconnaissance que la défense antimissile fait fermement partie de la politique des Etats-Unis et de l’OTAN, la nature et l’origine des menaces, si elles ne viennent pas de la part de l’OTAN ou de la Russie, ont été questionnées, et le besoin de trouver une solution acceptable pour toutes les parties a été souligné. Il a été fait référence à la coopération russe avec l’OTAN dans un nombre de domaines comme exemple de raison d’optimisme en ce qui concerne le futur de la défense antimissile.
Les discussions du Comité ont également porté sur l’impact plus large des actions prises par l’OTAN et la Russie, en particulier en relation avec le Caucase du Sud, où la stabilité est menacée dans certaines des régions plus volatiles. Dans cette région en particulier, mais également en réponse aux menaces générales discutées, l’importance d’aller plus loin que de trouver de simples solutions militaires ou techniques à ces menaces a été soulignée, puisqu’il y a d’autres alternatives pour minimiser les risques, comme l’a fait l’Internationale en initiant le dialogue entre les Azéris et les Arméniens, ou dans le Moyen Orient, par exemple, où l’emploi de la diplomatie commune est particulièrement important.
Rolf Mützenich a résumé la réunion avec une appréciation appuyée de la nature ouverte et franche des discussions qui ont eu lieu, exprimant son espoir qu’à Lisbonne les discussions auront lieu dans une ambiance similaire, ouverte et constructive, à l’occasion du sommet de l’OTAN. Revenant sur les échanges tenus sur le sujet du traité FCE, il a suggéré que le contrôle d’armes conventionnelles soit remis sur l’agenda et qu’il pourrait être le point principal d’une future réunion du Comité.
Dans ses remarques finales, le Secrétaire Général de l’IS a réaffirmé l’importance du rôle que l’IS pourrait jouer, en particulier en ne baissant pas les bras face aux défis et obstacles à la paix, donnant des exemples de l’œuvre de l’Internationale en rassemblant toutes les parties du conflit, facilitant le dialogue, notamment entre les Israéliens et les Palestiniens, Arméniens et Azéris, Marocains et Sahraouis. Le débat et les échanges qui ont prise place à l’occasion de cette réunion du Comité sont une preuve supplémentaire de la force de l’IS dans la poursuite de solutions par des moyens démocratiques et pacifiques, engageant chaque côté du débat avec persévérance et un esprit ouvert.
Le Comité a adopté une résolution basée sur ses discussions, sous le titre de Stratégie OTAN et défense antimissile, appelant à la ratification du nouveau traité START, un plus grand engagement entre la Russie et l’OTAN dans le domaine de la politique nucléaire, un nouvel accord sur le contrôle d’armes et la poursuite d’accords sur l’avenir de la défense antimissile engageant chaque partie. Cette résolution sera présentée lors de la prochaine réunion du Conseil de l’IS.