Le Comité de L’Internationale Socialiste pour la CEI et le Caucase, réuni à Kiev les 16 et 17 décembre 2005, lance un appel aux autorités biélorusses afin qu’elles assurent des élections présidentielles libres et justes en 2006. L’Internationale rappelle le récent changement démocratique en Ukraine et s’attend à ce que les autorités biélorusses abandonnent leur autoritarisme.
L’oppression continue des forces démocratiques au Bélarus ne devrait plus être tolérée et l’Internationale Socialiste lance un appel à ses partis membres, ainsi qu’à l’Union européenne, à la Russie et aux organisations internationales pour la démocratie dans le monde, pour qu’ils prennent fermement position en faveur du changement démocratique au Bélarus.
L’Internationale déplore le climat de peur et d’intimidation qui a été imposé par le gouvernement d’Alexander Lukashenko juste avant les prochaines élections présidentielles ainsi que les mesures répressives ultérieures prises à l’encontre de membres de l’opposition et de la presse.
L’Internationale Socialiste lance un appel aux autorités biélorusses afin qu’elles mettent immédiatement un terme aux arrestations politiquement motivées et aux procès d’activistes appartenant au mouvement démocratique ainsi que de journalistes indépendants, et à la déportation de citoyens étrangers.
Elle condamne l’arrestation et l’emprisonnement, par les autorités biélorusses, de manifestants à Minsk, y compris Mikalai Statkevich, président du Parti Social-Démocrate Biélorusse (Narodnaya Hramada), parti membre de l’Internationale Socialiste, ainsi que d’autres membres de partis de l’opposition dans le pays, et lance un appel au gouvernement afin que ces détenus soient immédiatement libérés.
Durant ces dernières années, plusieurs partis politiques, 22 journaux indépendants, plus de 50 ONG pro-démocratiques de différents niveaux et représentant des convictions politiques différentes, ainsi que plusieurs établissements éducatifs ont été fermés pour ‘raisons techniques’, mais il est clair que dans tous les cas, ces organisations ont été punies pour avoir critiqué le Président et sa politique, comme l’ont reporté plusieurs institutions régionales européennes.
L’Internationale rappelle également aux autorités biélorusses qu’aucun progrès n’a été fait dans les cas non résolus d’un certain nombre de personnes disparues.
L’Internationale exprime à nouveau sa pleine solidarité avec les forces politiques et la société civile qui luttent pour la démocratie et les droits fondamentaux de la personne au Bélarus, condamnant le fait que le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association soient systématiquement ébranlés, ainsi que l’institution d’un nombre illimité de termes présidentiels par l’intermédiaire d’un référendum antidémocratique, et réaffirme son soutien pour le droit du peuple biélorusse à protester pacifiquement contre l’absence des conditions nécessaires pour tenir des élections présidentielles justes et libres en 2006.