Déclaration

Réunion de l’IS aborde des questions clés pour la Region Mediterraneenne, 24-25 octobre 2005

Original: espagnol

Face à ceux qui voient la Méditerranée comme un espace de confrontation, nous, les Socialistes, la concevons comme une région de grandes opportunités. En effet, nous sommes convaincus qu’il existe, dans les peuples de la Méditerranée, une grande majorité qui désire un avenir de prospérité, de développement, de paix, de liberté, de respect et de solidarité.

Bien que nous soyons conscients des difficultés que la région doit affronter, notre vision est optimiste et pour cela, nous croyons que notre but principal, comme démocrates et socialistes, est d’être capables de proposer une perspective convaincante pour le futur, qui implique un renforcement et un approfondissement de la démocratie dans la région, permettant de surmonter pacifiquement les conflits qui existent actuellement. Le socialisme démocratique est l’unique option politique existante dans les deux rives de la Méditerranée, et qui aujourd’hui constitue un pari de futur pour les peuples du Nord et du Sud qui expriment correctement le sentiment d’une grande majorité des habitants et habitantes de la région.

L’élargissement des espaces de liberté et le respect des droits de la personne, y compris l’abolition de la peine de mort dans l’espace méditerranéen, ainsi que la promotion de l’égalité des sexes, constituent pour les socialistes un engagement fondamental, et nous espérons que ceux-ci figurent dans l’agenda des pays de la région. Il est également indispensable de promouvoir le développement des pratiques de bonne gouvernance et la modernisation des administrations nationales, de même que la participation ample des citoyens. L’expansion et la revitalisation de la politique et de la démocratie impliquent le frein des fondamentalismes, de l’ultra-nationalisme et de la terreur. L’exemple vécu au Liban, où le peuple du pays s’est transformé en protagoniste d’un processus de récupération de la souveraineté nationale, de la démocratie et de la liberté, démontre que ce changement est possible.

Nous, les Socialistes, travaillons avec énergie en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien basée sur l’existence de deux Etats à travers la réactivation du processus politique de négociation et en respectant les accords signés et les droits de la personne, ainsi qu’en faveur de la paix en Iraq et de la fin de la violence dans tout le Moyen-Orient ; nous devrions également obtenir une résolution définitive de la situation en Chypre. La paix est indispensable à la construction d’un avenir commun dans la Méditerranée, objectif que partagent tous ceux qui vivent dans la région.

Au mois de novembre prochain, le dixième anniversaire de la Conférence Euro-méditerranéenne de Barcelone sera célébré. C’est une occasion de renforcer et doter le Processus de Barcelone d’un nouvel élan, afin qu’il réponde aux attentes qui sont aujourd’hui générées dans le cadre d’un monde globalisé qui, pour les socialistes, devrait également offrir dans la Méditerranée de nouvelles opportunités pour tous. C’est le moment de réaffirmer l’engagement des pays de toute la région pour la paix et la sécurité, pour ouvrir de nouvelles formes d’échange économique et de coopération justes, plus ouverts et plus solidaires, et pour renforcer une culture commune qui, à partir de la diversité, forme une identité méditerranéenne.

Il s’agit également d’intégrer dans l’agenda des questions aussi importantes que la création d’une zone libre de commerce en 2010, la promotion de la coopération intra-régionale, ou la recherche de réponses face aux nouveaux défis, comme l’immigration.

A l’occasion du Comité Méditerranée, nous manifestons notre ferme soutien à l’Alliance des Civilisations, patronnée par le Président du Gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, comme une initiative profondément pertinente dans la région de la Méditerranée qui est liée aux principes et objectifs sur lesquels se base le Processus de Barcelone.