Dernières nouvelles sur le Belarus

12 janvier 2011

Au moins vingt-cinq militants de l’opposition et journalistes, inclus des candidats présidentiels, restent dans des prisons KGB sans avoir un accès approprié aux services médicaux, avocats ou leurs familles.

Trois semaines après la dispersion violente d’un rassemblement postélectoral paisible, la condition physique de certains candidats présidentiels emprisonnés, victimes de violence et de mauvais traitements par la police, qui sont gravement blessés ou malades, et où au moins un d’entre eux a entamé une grève de la faim, relève d’une préoccupation particulière immédiate.  

Dans une lettre adressée au président Lukashenko le 21 décembre 2010, l’Internationale Socialiste a exprimé sa profonde inquiétude concernant les développements, appelant à « la libération immédiate et inconditionnelle des détenus et à la fin de l’abus et l’usage de la violence contre ces citoyens qui exercent leurs droits démocratiques ». Dans la même lettre, le président a également été exhorté d’entreprendre des actions urgentes en ce qui concerne les irrégularités signalées pendant le dépouillement des voix qui exigent une enquête.

Les prisoniers d’opinion actuels incluent entre autres: Mikalai Statkevich (du BSDBP-NH, membre de l’IS), Alyaksei Mihalevich, Vladimir Nyaklyayeu, Andrei Sannikov, Natalya Radzina, Irina Khalip, Sergei Vaznyak, Alexander Feduta, Pavel Sevyarynets, Anatol Lyabedka, Vladimir Kobets, Zmitser Bandarenka, Alyaksandr Arastovych, Sergei Martseleu et Anastasia Polazhanka. Le candidat présidentiel Vital Rymasheusky a été libéré entretemps, mais les charges contre lui persistent. Tous sont accusés « d’organisation de désordre de masse », une accusation politiquement motivée, et s’ils étaient condamnés, ils seront passibles de longues peines de prison.

Le 7 janvier 2011, dans une nouvelle lettre adressée au président Lukashenko, l’Internationale Socialiste a réitéré son appel à une fin de l’emprisonnement continu et à la libération des leaders et membres des partis politiques et des organisations qui avaient été arrêtés arbitrairement, soulignant son inquiétude quant à ceux nécessitant de soins médicaux urgents et dont la détention continue menace leur état de santé. Dans cette lettre, l’IS a également rehaussé que « notre Internationale est du même avis que tous ceux en Belarus qui partagent l’opinion que seul à travers une réelle démocratie effective, dans laquelle la voix des citoyens est étendue véritablement, la prospérité et la stabilité peuvent être atteintes dans votre pays ».