La réunion de l’Internationale Socialiste en Côte d’Ivoire soutient le cessez-le-feu, l’ordre constitutionnel et la démocratie

18 Octobre 2002

Au cours d’une réunion urgente à Abidjan le 18 octobre, le Comité Afrique de l’Internationale Socialiste a examiné les sérieux développements en Côte d’Ivoire suite aux attaques du 19 septembre contre l’ordre constitutionnel du pays.

Lors de la session d’ouverture, durant laquelle Luis Ayala, secrétaire général de l’IS, et Ousmane Tanor Dieng, président du Comité Afrique de l’IS (Sénégal, PS) ont pris la parole, les délégués ont eu l’opportunité d’écouter une contribution directe du président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, concernant la situation dans son pays.

Des représentants d’Angola, du Bénin, de la Belgique, du Cameroun, du Cap-Vert, de la France, du Ghana, de la Guinée, du Maroc, du Mozambique, du Niger, du Portugal, de la Suède, du Togo, de la Tunisie et de l’Internationale Socialiste des Femmes ont participé à la réunion. Les délégués ont également pu écouter des ministres et membres du gouvernement ivoirien, y compris le ministre des Affaires étrangères et l’ancien ministre de la Défense, le président de l’Assemblée nationale et des membres de la direction du Front Populaire Ivoirien, FPI, faire un exposé détaillé des développements.

Se réunissant alors qu’un cessez-le-feu entre la CEDEAO et les assaillants était convenu, et témoins de l’acceptation par le gouvernement de cet accord, le Comité, dans sa Déclaration d’Abidjan, a réaffirmé le soutient total de l’Internationale au président Gbagbo, chef de l’Etat démocratiquement élu, réitérant la condamnation par l’Internationale de l’attaque contre la démocratie ivoirienne, et a applaudi la décision courageuse du président Gbagbo d’engager un dialogue sans exclusive comme garantie d’une paix durable. Le Comité s’est félicité de la conclusion de l’accord de cessez-le-feu et a lançé un appel afin que ses modalités d’application soient mises en œuvre dans les plus brefs délais. Le Comité a également noté avec satisfaction particulière la volonté et la capacité des Etats de la région à prendre en main leur propre destin comme en témoignent les actions engagées dans le cadre de la CEDEAO.