17 février 2014
La situation actuelle au Venezuela reste profondément préoccupante pour la communauté internationale. Depuis une semaine à Caracas et dans d’autres parties du pays, la violence fait des morts et des blessés ; des leaders de l’opposition sont persécutés et les libertés, comme la liberté d’information, sont bafouées. Or un tel niveau de violence dans une démocratie souligne la gravité de la situation que traverse cette nation.
L’Internationale Socialiste ne peut ignorer la quête de justice, d’égalité et de solidarité dans les sociétés qui subissent des inégalités, comme celles qui apparaissent aujourd’hui dans ce pays d’Amérique latine. Néanmoins, suite aux luttes politiques que tant de nos membres ont connues, nous savons d’expérience que l’égalité et la justice pour tous sont impossibles sans également asseoir les libertés et le respect des droits de tous les citoyens. Les nouvelles démocraties à travers le monde peuvent en témoigner : la justice et l’égalité ne doivent jamais s’obtenir aux dépends de la démocratie et de la liberté.
Au Venezuela, l’Internationale Socialiste a régulièrement surveillé les élections à l’issue desquelles les autorités politiques ont exercé leur mandat. Or nous avons observé que ces processus démocratiques ne se prolongent pas toujours dans la vie politique quotidienne, qui semble marquée par les tensions, l’abrogation et le non-respect des libertés et droits fondamentaux.
Telle est notre appréciation des raisons et causes fondamentales ayant mené à la situation critique de ces derniers jours. Comme des millions de personnes ont pu le voir à la télévision, des groupes clandestins tirent impunément, en plein jour, sur les manifestants dans les rues de Caracas. Cette violence ne saurait être tolérée : elle doit cesser immédiatement. Les autorités gouvernementales doivent instaurer une culture dans laquelle les affrontements laissent place au dialogue et à la négociation, comme dans tous les États démocratiques.
Il existe un seul Venezuela, malgré les différentes visions exprimées. À ce titre, ce pays doit de toute urgence mettre fin à la violence. Nous le savons, pour ce faire, le pays doit obligatoirement reconnaître les droits de tous, processus qui constitue aujourd’hui sans la moindre équivoque une responsabilité cruciale du gouvernement.
Le Venezuela doit mettre en place un dialogue démocratique et retrouver instamment la solidité institutionnelle et juridique qui s’obtient lorsque tous les citoyens sont en capacité d’exercer pleinement leurs libertés.
L’Internationale Socialiste suit au quotidien l’évolution de la vie politique au Venezuela et condamne sans réserve la violence ayant fait trois morts parmi les manifestants la semaine dernière. L’IS continue d’espérer qu’un dialogue constructif et respectueux puisse être en mis en place, pour le bien de tout le pays, afin de surmonter les difficultés futures, qui inquiètent actuellement tous les Vénézuéliens.