Venezuela: au point de non-retour?
20 février 2015
Aujourd’hui, au Venezuela, l’arbitraire, l’angoisse et le joug de la répression sont en tous points comparables aux agissements des régimes autoritaires du passé.
Le leader du parti populaire, Voluntad Popular, Leopoldo López, vient de passer une année sous les barreaux comme prisonnier politique du gouvernement de Nicolás Maduro au Venezuela, tandis que d’autres citoyens et dirigeants de l’opposition restent emprisonnés ou détenus par suite de décisions arbitraires du gouvernement vénézuélien, avec le soutien du pouvoir judiciaire soumis à l’exécutif. Les accusations, la persécution et la répression de leaders de différentes forces politiques démocratiques de l’opposition se poursuivent sans relâche.
Hier, Antonio Ledezma, leader d’un parti d’opposition et maire de la métropole de Caracas, a été violentement arrêté par un groupe d’agents de la répression de l’Etat et emprisonné, tandis que l’incertitude et le sentiment d’insécurité vont croissant chez ses proches et d’autres responsables politiques de l’opposition. Face à cette situation, la population semble dépourvue de toute protection et vulnérable aux caprices de l’inacceptable autoritarisme de son gouvernement.
Le Venezuela est de plus en plus en décalage avec les démocraties ailleurs dans le monde, son gouvernement perd de jour en jour un peu plus de sa légitimité au vu des violations des droits de l’homme et des traitements inhumains et dégradants infligés aux leaders des forces démocratiques ainsi qu’à ses propres citoyens.
L’Internationale Socialiste, qui incarne le progressisme, aux côtés des forces politiques qui se mobilisent à travers le monde en faveur de la justice sociale et d’une société basée sur la solidarité et l’inclusion, rejettent et condamnent ces politiques inacceptables de répression du gouvernement du Venezuela, qui réduisent le peuple vénézuélien à l’impuissance et rappellent des périodes sombres de son histoire, au mépris des seules valeurs qui soient acceptables de nos jours, quel que soit le pays, à savoir la démocratie et le respect de la liberté et des droits de l’homme.
Nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, l’arrêt des persécutions et de la répression exercée par le gouvernement de Nicolás Maduro à l’encontre des leaders des forces démocratiques du Venezuela ; l’érosion systématique des institutions et de l'ordre legal de l’Etat doit impérativement cesser, et une réponse urgente et décisive doit être apportée pour remédier aux privations et aux besoins d’un peuple qui semble, jour après jour, de plus en plus menacé par des violences et un climat de confrontation émanant de son propre gouvernement.
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