L’IS alerte sur une nouvelle catastrophe humanitaire en Syrie
25 janvier 2018
L’incursion militaire turque en territoire syrien a donné une nouvelle dimension dangereuse au conflit qui fait rage dans ce pays, entraînant de graves répercussions humanitaires pour les populations civiles dans les zones ciblées. Ces victimes innocentes de la dernière flambée de violence avaient déjà souffert aux mains à la fois du régime et des forces terroristes, et se retrouvent une fois de plus au cœur d’un conflit sans aucun moyen de l’éviter.
Selon les porte-paroles des Nations-Unis et les observateurs du conflit en Syrie, l’offensive turque a déjà coûté la vie à des civils et provoqué le déplacement d’au moins 5 000 civils, un chiffre qui ne fera qu’augmenter. Parmi les 324 000 habitants actuels de la région touchée, pas moins de 40 % avaient déjà été déplacés, et bon nombre d’entre eux l’ont été plus d’une fois. Les plus vulnérables ne seraient pas en mesure de fuir, ce qui les expose à un risque accru.
L’IS n’a eu de cesse de réitérer son appui à tous ceux qui œuvrent à l’instauration d’une société démocratique, non sectaire, multiethnique et égalitaire entre les sexes au nord de la Syrie. L’IS reconnaît le rôle joué par les Kurdes Syriens dans la lutte pour vaincre Daesh, ainsi que les épreuves et les lourdes pertes qu’ils ont subies pour cette cause. L’IS donne également acte du danger que représentent les attaques terroristes en Turquie et n’a cessé de condamner de telles attaques. Toutefois, l’offensive turque « Rameau d’olivier » risque non seulement de déstabiliser une région relativement pacifique de la Syrie, mais également de mettre en péril les efforts internationaux visant à éliminer Daesh et de miner le processus de paix engagé en Syrie avec le soutien des Nations Unies.
L’Internationale Socialiste enjoint donc le gouvernement turc à cesser toute opération militaire qui mine les efforts de paix dans la région et menace la vie des civils. Conformément à l’obligation légale des États, la Turquie doit permettre à l’aide humanitaire d’atteindre une nouvelle fois Afrin, où 60 % de la population dépendait de l’aide humanitaire avant même que les opérations militaires en cours ne débutent.