L’IS soutient les revendications de la place Tharir pour un régime civil

23 novembre 2011

Les Egyptiens sont de nouveau dans les rues alors que des milliers de personnes se rassemblent sur la place Tharir du Caire, pour la cinquième journée consécutive, afin de dénoncer la lente transition du pays vers la démocratie.

Les manifestations, qui ont éclatées le week-end dernier, se sont depuis répandues dans les rues de la ville alors que les Egyptiens continuent d’exprimer leur colère contre le conseil militaire au gouvernement, dirigé par le maréchal Hussein Tantawi.

Plus de 30 personnes ont été tuées selon des rapports dans une série de combats avec les forces de sécurité dans des tentatives des militaires d’étouffer les manifestations. Depuis dimanche, les gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc ainsi que les munitions réelles ont été régulièrement utilisées dans les rues du Caire.

Cela fait à présent plus de neuf mois depuis que l’ancien Président égyptien Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir. Dans le temps, les Egyptiens avaient eu la promesse d’une transition rapide vers un régime civil par le gouvernement militaire intérimaire, y compris l’engagement de rédiger une nouvelle constitution et de tenir des élections parlementaires.

Mais le progrès n’a avancé que lentement. Bien que les élections de novembre, dans lesquelles les Egyptiens commenceront à voter pour un nouveau parlement, sembleraient toujours avoir lieu, le programme de l’armée prévoit que les parlementaires auraient besoin de six mois pour terminer la nouvelle constitution. Les élections présidentielles n’auront lieu qu’une fois la constitution aura été approuvée par référendum. Bien que le Conseil suprême des Forces armées (SCAF) ait offert un nombre de concessions ces derniers jours, les manifestants dans les rues ne sont pas convaincus. 

Des acteurs clés en Egypte ont dit qu’il n’y avait pas de justification pour l’utilisation de la violence contre des manifestants légitimes, parmi eux le candidat présidentiel Amre Moussa, qui a appuyé une rapide transition à un régime civil, et le candidat présidentiel Mohamed ElBaradei, qui a décrit les événements sur la place Tahrir comme un ‘massacre brutal’ qui devait cesser.  

L’oppression et la violence continue dans les rues de l’Egypte ont été déplorés aujourd’hui par l’ONU, où Navi Pillay,  Haut Commissaire aux droits de l'homme aux Nations unies, appelé à une enquête rapide, impartiale et indépendante afin d’assurer que les responsables pour ces abus soient tenus responsables.  

En réponse à la dégradation de la crise, l’Internationale Socialiste reste vivement préoccupé par la situation en Egypte et par les méthodes répressives utilisées par les militaires au pouvoir contre les manifestants civils. Nous avons espéré, come tous les Egyptiens, de voir une nouvelle Egypte démocratique. Jusqu’à présent, cet espoir n’est pas devenu une réalité. Nous sommes solidaires avec la majorité de la nation égyptienne qui veut une transition rapide et pacifique à la démocratie. Un gouvernement élu équitablement devra être mis en place le plus vite possible afin de donner la possibilité à l’Egypte d’aller de l’avant en tant que véritable Etat démocratique.