L’IS préoccupée par les affrontements à la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan

L’Internationale Socialiste est vivement préoccupée par les récents affrontements à la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan qui ont coûté la vie à au moins cinquante personnes, parmi lesquelles de nombreux civils. Ces affrontements s’inscrivent dans le sillage d’un long conflit frontalier entre les deux pays qui remonte à la dissolution de l’Union soviétique. Le cessez-le-feu en vigueur depuis le samedi 17 septembre doit être maintenu et il est impératif que les deux parties prennent des mesures urgentes pour apaiser la situation et ouvrir la voie à un règlement diplomatique, faute de quoi ce conflit déjà dangereux et installé ne cessera de détruire des vies et des moyens de subsistance. 

L’IS condamne les attaques perpétrées contre les villages et lieux habités qui ont emporté des dizaines de vies innocentes. La prolongation des hostilités et de la violence ne fait que nuire aux deux parties et a des conséquences dévastatrices pour les civils de part et d’autre de la frontière, dont des dizaines de milliers se retrouvent déplacés par les combats de ces derniers jours. L’IS est fermement convaincue que la diplomatie est la seule issue possible pour mettre un terme à ce conflit de longue date et apporte tout son soutien aux appels lancés ces derniers jours par le parti social-démocrate, le parti membre de l’IS au Kirghizistan, à un cessez-le-feu, au retrait de l’ensemble des troupes et à des négociations pour un règlement pacifique de la situation. La famille sociale-démocrate mondiale est pleinement solidaire de ses membres et des voix dans la région qui s’élèvent pour la paix et défendent une approche diplomatique.

La paix ne sera pérenne qu’en cas de règlement durable de la question frontalière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, une question particulièrement épineuse puisque la frontière qui s’étend sur près de 1 000 kilomètres n’a actuellement aucune délimitation officielle et est jalonnée par de nombreux villages kirghizes et tadjiks et de multiples enclaves. Les précédents affrontements violents ont été déclenchés par des désaccords sur l’accès aux ressources hydriques, et même si la frontière venait à être entièrement délimitée, il ne fait aucun doute que d’importants efforts devront être consentis pour garantir la bonne coexistence des deux populations. L’Internationale Socialiste appelle la communauté internationale à prêter assistance aux gouvernements du Kirghizistan et du Tadjikistan afin de dégager un règlement négocié au conflit, et se tient prête à agir aux côtés de ses partis membres dans la région pour promouvoir et faire progresser les efforts de paix.