L'IS condamne le deuxième coup d'État au Mali en neuf mois

26 mai 2021

L'Internationale Socialiste condamne vigoureusement le deuxième coup d'État militaire mené par le colonel Assimi Goita au Mali, cette fois en destituant et détenant le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane, tous deux nommés en septembre dernier pour diriger le gouvernement de transition qui a suivi l'éviction militaire du Président démocratiquement élu, Ibrahim Boubacar Keita.

Neuf mois après le coup d'État précédent, le Mali subit à nouveau les conséquences d'une prise de contrôle militaire, détruisant les espoirs et les souhaits du peuple malien et bloquant le retour à la démocratie et le calendrier convenu pour des élections démocratiques que les Maliens et la communauté internationale avaient accepté.

Suite à la rupture de la démocratie, malgré les engagements préalablement convenus par les initiateurs du gouvernement de transition, le peuple malien et ses dirigeants politiques ne sont toujours pas autorisés à devenir les véritables protagonistes dans la définition du cadre garantissant les pleins droits et libertés à tous les Maliens.

L'Internationale Socialiste exige la libération immédiate du Président et du Premier Ministre détenus, et appelle à la reprise rapide du cadre et du calendrier convenus pour le rétablissement de la démocratie au Mali. Les partis membres de l'Internationale Socialiste de tout le continent ont été, et sont, à l'avant-garde des efforts visant à garantir une gouvernance démocratique dans les pays de la région et l'IS se tient fermement aujourd'hui aux côtés de ses deux partis membres au Mali, le RPM et l'ADEMA, et avec tous les démocrates dans ce pays.

Nous sommes encouragés par la réponse de la communauté internationale, y compris des organisations globales et régionales telles que les Nations Unies, l'Union africaine, la CEDEAO, la MINUSMA, entre autres, et nous attendons avec intérêt un accord sur une position commune par le Conseil de sécurité des Nations Unies.