L'IS appelle à protéger le peuple Rohingya au Myanmar

8 septembre 2017

L’Internationale Socialiste a suivi avec une préoccupation croissante la grave détérioration de la situation dans l’état de Rakhine au Myanmar. Un regain de violences a provoqué de nombreuses morts et le déplacement de plusieurs milliers de membres de la minorité Rohingya dans ce pays, aggravant la crise humanitaire. Les réfugiés Rohingya qui ont réussi à fuir vers le Bengladesh ont relaté les massacres dans leurs villages et la mise à feu de centaines de maisons par les militaires birmans, dans le but de contraindre la population civile Rohingya à quitter cette zone, en ayant recours à la force.

Le gouvernement et les autorités du Myanmar ont la responsabilité morale et juridique de garantir la sécurité et la sûreté de tous ceux vivant dans le pays, indépendamment de leur origine ethnique et de leur religion, et l’IS exhorte le gouvernement à coopérer dès à présent avec les Nations Unies pour permettre à l’aide d’arriver jusqu’à ceux qui en ont le plus besoin. La réticence des autorités birmanes à autoriser l’accès aux observateurs indépendants aux zones affectées de l’état de Rakhine jette le doute sur leur déni de toute responsabilité dans les actes de violence et de destruction. L’IS appelle en particulier la conseillère d’État Aung San Suu Kyi à faire preuve de leadership moral et à exercer son influence et son autorité afin de mettre un terme à la souffrance des Rohingya.

Alors que la crise s’accentue, la communauté internationale doit également assumer sa responsabilité envers la minorité Rohingya au Myanmar, en renforçant la pression exercée sur le gouvernement birman pour que les mesures nécessaires soient prises pour mettre un terme aux violences et accorder au peuple Rohingya la jouissance de ses droits fondamentaux. Ceux qui ont été forcés de fuir vers les pays voisins, y compris les 120 000 personnes qui ont franchi la frontière du Bangladesh au cours des deux dernières semaines, doivent être assurés de recevoir une aide humanitaire et un soutien jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer chez eux.

L’IS s’est prononcée, sans relâches, en faveur de la défense des droits du peuple Rohingya au Myanmar, un sujet qui a été abordé à la fois par le Comité pour les migrations et par le XXVe Congrès de l’IS, qui s’est tenu à Carthagène au début de cette année. Elle a pu entendre directement des représentants des Rohingya le récit de leur calvaire actuel et historique. L’IS réitère aujourd’hui son appel, lancé au XXVe Congrès, au leadership et au gouvernement du Myanmar à enrayer immédiatement les persécutions et les violations des droits de l’homme à l’encontre des Rohingya et à ouvrir un véritable dialogue pour veiller au respect des droits de leur minorité et répondre à leur besoin d’être reconnus et respectés en tant que citoyens à part entière.