L’IS appelle à la fin des violences au Soudan à l’approche de la création de la 54ème nation africaine
27 juin 2011
Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté en grande majorité d’envoyer plus de 4000 troupes de maintien de la paix dans la région d’Abeyi dans le centre du Soudan déchirée par les conflits après des semaines de violence et des douzaines de morts civils.
La décision intervient moins de deux semaines avant que le Sud-Soudan se sépare officiellement du Nord le 9 juillet, suite au référendum écrasant qui a vu près de 99% de ceux interrogés appelant à la création d’une nouvelle nation qui sera alors le 54ème pays africain.
La force du maintien de la paix, constituée surtout de troupes éthiopiennes, opérera pendant six mois afin de limiter l’escalade de la violence qui entache la période précédant l’indépendance du Sud-Soudan.
Selon des rapports de médias environ 10.000 civils ont fui la région d’Abeyi depuis le 21 mai, suite à l’envoi des troupes par le Nord-Soudan. Considéré comme riche en pétrole, la région a été âprement contestée ses dernières semaines et symbolise le malaise du Nord concernant la perte imminente de territoire.
Malgré un accord trouvé la semaine dernière entre le Nord-Soudan et le Sud-Soudan à Addis Ababa qui permet aux agents du maintien de la paix d’entrer dans Abeyi afin de surveiller la situation de plus en plus tendue, la flambée de violence ces dernières semaines et jours a clairement été un sujet de préoccupation pour les membres du Conseil de sécurité.
La région de Kordofan-Sud, situé en Nord-Soudan, a été particulièrement touchée. Depuis début juin des combats font rage entre des forces loyales à Khartoum et des milices représentant Armée populaire de libération du Soudan, se concentrant surtout sur ce que seront prochainement les régions frontalières.
De plus, quelques heures seulement après la session du Conseil de sécurité à New York aujourd’hui, Al Jazeera a signalé des attaques présumées d’avions sur le village de Jaw dans le Sud qui auraient été lancées par l’armée soudanaise dans le Nord.
Entretemps, la situation humanitaire à travers la région se dégrade alors que des organisations humanitaires rapportent une augmentation du nombre des gens quittant les zones touchées par le conflit.
Commentant la situation, l’Internationale Socialiste dit: « Les troubles actuels au centre du Soudan sont une fois de plus un rappel des années d’agitation auxquelles la population de cette nation ont du faire face pendant plus de vingt années de guerre civile. La prise pour cible de civils et l’abus des droits de l’homme est et reste totalement inacceptable.
N’oublions pas non plus les millions de vies perdues et les dizaines de millions de plus qui ont été détruites depuis que le conflit entre le Nord et le Sud a éclaté pour la première fois dans les années 80. Bien que nous sommes fortement d’accord avec la décision d’y envoyer une force de maintien de la paix, il n’en reste pas moins que la région a sombré depuis bien trop longtemps dans la violence. Nous exhortons tous les côtés d’aborder une nouvelle ère de paix et de stabilité. »