L’Internationale Socialiste s’élève contre la condamnation de Plácido Micó, Secrétaire Général de la Convergence pour la Démocratie Sociale, CPDS, en Guinée Équatoriale
10 juin 2002
L’Internationale Socialiste dénonce le simulacre de justice pendant le procès qui vient de se terminer en Guinée Équatoriale, et s’élève contre la condamnation de Plácido Micó, Secrétaire Général de la Convergence pour la Démocratie Sociale, CPDS, parti membre de l’IS, à une peine de prison.
Le procès intenté contre Micó et 143 autres personnes suivait une vague d’arrestations par le gouvernement pendant les mois d'avril et de mai, après que la Commission des droits de l’homme à Genève eut mis fin au mandat de son rapporteur spécial sur la Guinée Équatoriale.
Plácido Micó est, depuis longtemps, un leader dans la lutte pour la démocratie en Guinée Équatoriale et les mesures de répression récentes semblent avoir été conçues pour saboter les efforts du CPDS et d’autres mouvements qui essayaient de préparer les élections en dépit d’un gouvernement répressif.
La plupart des chefs d’accusation contre les personnes arrêtées étaient douteux : il s’agissait de participation à la préparation d’un coup d’Etat. Le procès lui-même n'a pas respecté les procédures, étant marqué par des irrégularités et par la présentation de preuves douteuses. De toute évidence, le témoin principal contre Micó avait été torturé - tout comme un certain nombre d’autres témoins du gouvernement - et a même retiré son témoignage.
Au terme de ce procès totalement corrompu, 68 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant jusqu’à 20 ans, notamment Micó qui a été condamné à 14 ans et 8 mois de prison.
L’Internationale Socialiste lance un appel à toute la communauté internationale pour qu’elle se joigne à nos protestations vigoureuses contre cette nouvelle erreur judiciaire en Guinée Équatoriale et pour qu’elle redouble d’efforts afin que les droits de la personne soient respectés dans ce pays. Plus spécifiquement, l’Internationale demande à la Commission des droits de l’homme de l'ONU de renouveler le mandat de son rapporteur spécial sur la Guinée Équatoriale.