L’Internationale Socialiste lance un appel pour moins d’égoïsme et une approche plus équilibrée pour faire progresser les règles du commerce mondial

19 septembre 2003

L’Internationale Socialiste regrette l’absence d’accord lors de la 5ème Conférence ministérielle de l’OMC qui s’est tenue à Cancun.

L’Internationale a constamment soutenu la réforme du système commercial international pour obtenir une meilleure distribution des bénéfices du commerce mondial, et a lancé à plusieurs reprises un appel pour que l’OMC entreprenne des actions courageuses qui serviraient à la réduction de la pauvreté et à améliorer les vies de millions de personnes dans les pays en développement.

La tâche est maintenant de restaurer la confiance nécessaire pour faire progresser et garantir que tous les thèmes à l’ordre du jour du Cycle du développement de Doha soient abordés.

A cet égard, l’Internationale est convaincue que les pays industrialisés doivent être plus sensibles aux réalités du monde en développement lorsqu’ils mettent sur la table des négociations les sujets dits ‘de Singapour’ - les règles en matière d’investissement, la politique de concurrence, la transparence des marchés publics et la facilitation des échanges - et en même temps être plus disposés à faire des concessions sur le thème crucial de l’agriculture.

La communauté internationale et le monde industrialisé doivent garder à l’esprit que c’est un cycle de développement, que les objectifs sont de réduire l’inégalité, à la fois au sein et entre les nations, et d’assurer que la mondialisation fonctionne pour tous.

L’Internationale Socialiste se réjouit du fait que les pays en développement aient trouvé leur voix à Cancun mais reconnaît également que les points de vue des pays les moins développés doivent être entendus et que leurs besoins doivent être abordés d’urgence.

L’Internationale exhorte l’Union européenne et les Etats-Unis d’accepter leur part de responsabilité pour remettre le processus en marche, et d’agir de manière résolue pour changer les règles du commerce agricole à travers l’élimination des subventions et en ouvrant les marchés aux exportations agricoles des pays en développement.

L’Internationale est convaincue que les attentes de la majorité globale qui vit dans les pays en développement ne peuvent plus demeurer insatisfaites, et lance un appel pour moins d’égoïsme et une approche plus équilibrée, afin que le Cycle de Doha puisse être complété dans le laps de temps restant.

Le 19 septembre 2003