Libération de Mikalai Statkevich et d’Andrés Esono Ondo
25 avril 2019
L'IS salue la libération de deux prisonniers politiques, Andrés Esono Ondo, secrétaire général du CPDS de Guinée équatoriale, et Mikalai Statkevich, leader du NH au Bélarus, à propos desquels l'IS avait publié un communiqué de presse le 13 avril (voir ci-dessous le communiqué).
Esono Ondo, qui a été arrêté au Tchad le 11 avril en coordination avec le régime d'Obiang en Guinée équatoriale, a été libéré hier par les autorités tchadiennes et est aujourd'hui de retour sain et sauf à Malabo. La mobilisation internationale pour sa défense a été un facteur important dans sa libération et l'IS continuera d'être en alerte.
Mikalai Statkevich a été libéré après avoir purgé une peine de prison de 15 jours imposée par le régime de Loukachenko. Il est maintenant également rentré chez lui en toute sécurité. Ayant déjà purgé une peine de plus de cinq ans d'emprisonnement, Statkevich, un candidat présidentiel aux élections de 2020, est régulièrement victime de disparition soudaine, de détention et d'emprisonnement.
Dans notre famille politique mondiale, nous sommes solidaires, déterminés à rester alertes et sur nos gardes, en soutien à nos membres qui sont victimes de persécution politique dans des pays où la démocratie n'existe pas.
Un appel à agir de toute urgence sur deux continents
13 avril 2019
Pendant de nombreuses années et sur tous les continents, les sociaux-démocrates ont été à l’avant-garde de la lutte pour la démocratie. Un grand nombre de partis membres de l’Internationale Socialiste ont ouvert la voie vers plus de libertés et plus de droits pour leurs citoyens dans de nombreux pays du monde. Cette lutte se poursuit, jour après jour, lorsque les dictateurs perdurent, lorsque la répression continue et lorsque les membres de notre communauté sociale-démocrate mondiale se trouvent encore sous le joug de régimes autoritaires. Au cours de cette seule semaine, nous avons assisté à deux exemples précis, sur deux continents différents, de la lutte qui se poursuit, motivée et menée par les membres de notre famille politique.
Mikalai Statkevich, leader du parti membre de l’IS Narodnaya Hramada (NH) au Bélarus, a une nouvelle fois été arrêté par le régime d’Alexandre Loukachenko. M. Statkevich, coprésident du comité régional de l’IS pour la CEI, le Caucase et la mer Noire, a été condamné le 9 avril dernier à quinze jours d’emprisonnement à la suite de son appel lancé sur les médias sociaux à prier pour les victimes innocentes de la répression de Staline. M. Loukachenko a ordonné le retrait des croix en bois sur le lieu de mémoire à Kurapaty, où se trouvent les tombes de plus de 30 000 personnes tuées dans les années 1930 et 1940 sous le règne de Staline. M. Statkevich, candidat aux élections présidentielles de 2010, a été emprisonné pendant plus de cinq ans à la suite des grandes manifestations populaires au lendemain de la déclaration de victoire par M. Loukachenko à ces élections, et représente aujourd’hui une figure de proue de l’opposition et un candidat présidentiel pour les prochaines élections de 2020.
Andrés Esono Ondo, secrétaire général du parti membre de l’IS en Guinée équatoriale, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), a été arrêté au Tchad dans la nuit du 11 avril et est détenu par l’Agence nationale de sécurité tchadienne à N’Djamena, la capitale. Esono Ondo se rendait en la ville de Mongo, au Tchad, pour assister, en tant qu’invité international, au Congrès du parti membre de l’IS, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), qui a finalement été interdit par les autorités régionales. Le ministère de la Sécurité extérieure de la République de Guinée équatoriale a publié un communiqué de presse en date du 12 avril 2019, déclarant de manière éhontée que l’objectif servi par Esono Ondo lors de ce voyage était d’acquérir des armes et des munitions et de recruter des terroristes en vue de perpétrer un coup d’État en Guinée équatoriale à l’aide de financement étranger, en comptant sur le leader de l’UNDR, Saleh Kebzabo, comme facilitateur de ce plan au Tchad.
Face à l’autoritarisme, les leaders sociaux-démocrates se sont faits les architectes de nouvelles démocraties et toute personne ayant pris part à la lutte est en mesure d’identifier et connaît le langage, les méthodes et les arguments qui appartiennent au passé. Nous devons tous nous unir avec nos camarades au Bélarus, en Guinée équatoriale et au Tchad, ainsi que tous ceux présents dans les autres pays en souffrance sous un régime autoritaire, et jouer notre rôle afin qu’ils puissent offrir un avenir démocratique à leur pays.