Le Secrétaire Général de l’Internationale Socialiste au Venezuela
22 février 2019
Le Secrétaire général de l’IS, Luis Ayala, a tenu une série de réunions au Venezuela du 18 au 22 février, avec les autorités de l’Assemblée nationale et de ses trois partis membres dans le pays, Action démocratique (AD), Un nouveau temps (UNT) et Volonté populaire (VP), à la suite du Conseil mondial de l’Internationale convoqué à Saint-Domingue, en République dominicaine à la fin du mois de janvier dernier, au cours duquel la situation du Venezuela a été abordée.
Lors de sa visite, le Secrétaire général a été reçu par la direction de l’Assemblée nationale du Venezuela, composée de son président Juan Guaidó (VP), reconnu par une grande partie de la communauté internationale comme le président par intérim de la République bolivarienne du Venezuela, du premier vice-président Edgar Zambrano (AD), du second vice-président Stalin González (UNT) et du secrétaire Edison Ferrer (PJ).
Les réunions avec les partis membres de l’IS ont notamment compté sur une rencontre avec Henry Ramos, leader du parti Action démocratique et l’un des vice-présidents de l’IS, et d’autres membres de la direction d’AD ; avec Manuel Rosales, leader d’Un temps nouveau aux côtés d’autres membres de la direction du parti, dont l’ancien président de l’Assemblée nationale lors du précédent mandat, Omar Barboza ; ainsi que des contacts avec Leopoldo López, le leader de Volonté populaire prisonnier politique depuis déjà cinq ans, Freddy Guevara et d’autres membres de la direction de ce parti.
Les discussions se sont avant tout centrées sur la situation actuelle du pays et la crise politique, économique et humanitaire qu’il traverse ; la crise politique, résultat de l’absence de mandat légitime pour le régime actuel, alors que persistent les violations des droits de l'homme, l'existence de prisonniers politiques, et la violence de l’État qui fait un nombre continu de victimes ; la réalité économique angoissante et le manque de perspectives d’avenir qui touchent aujourd’hui le peuple vénézuélien ; de même que la grave crise humanitaire, surtout liée à la tragédie qui frappe son système de santé et la pénurie de médicaments, qui entraîne une recrudescence du nombre de décès, confirmée par la récente information de l’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS.
Les thèmes débattus lors de ces réunions ont porté sur le processus électoral de mai 2018, dénoncé à l’époque par l’Internationale Socialiste, qui ne jouit ni de la légitimité ni de crédibilité démocratique nécessaire, et l’Assemblée nationale qui, à l’heure actuelle, et en dépit des efforts du régime pour ignorer ses attributions et son mandat, est la seule institution de gouvernement légitime existante et, par conséquent, a un rôle central à jouer dans le rétablissement de la démocratie comme expression de la souveraineté populaire, dont le mandat court jusqu’à fin 2020.
Lors de ces entretiens, le besoin de régler les différends politiques entre les Vénézuéliens dans la paix, comme l’a souligné le dernier Conseil de l’IS, a été réitéré, et le refus de toute forme d’intervention militaire étrangère a été rappelé.
Les conversations ont permis de transmettre la solidarité constante et fraternelle de l’Internationale à ses partis membres et au peuple vénézuélien dans leurs efforts pour recouvrer leurs libertés et leurs droits, restaurer la démocratie et affronter l’urgence alimentaire et sanitaire dévastatrice qui frappe aujourd’hui durement le peuple du Venezuela.
Seule la convocation d’élections libres et justes, supervisées par une nouvelle autorité électorale pleinement indépendante et impartiale, exempte de disqualifications arbitraires et de prisonniers politiques, permettra un retour à la démocratie et à la normalité de la vie politique dans la nation.
Cette vision de l’Internationale et de ses membres au Venezuela constitue aujourd’hui un pilier et une priorité partagés.
Pour atteindre ces objectifs, l'Internationale et ses membres au Venezuela s'engagent à poursuivre leur étroite collaboration.