La situation en Syrie très préoccupante

4 août 2011

Au cours de la semaine dernière, les affrontements entre le régime d’Assad et des manifestants appelant à la liberté, la démocratie et la réforme ont atteint un point critique dans de nombreuses parties du pays.

Les manifestations, inspirées par le printemps arabe, qui au début s’étaient concentrées sur la ville de Deera dans le Sud de la Syrie, se sont depuis répandues dans de nombreuses autres régions, culminant dans une attaque brutale contre des civiles à Hama cette semaine.

Des rapports de Syrie décrivent des scènes de carnage dans les rues de la ville de 800.000 habitants alors que des véhicules militaires sont entrés pendant cinq jours avec pour cible des manifestants antigouvernementaux.

Des groupes de défense des droits de l’homme disent que de nombreuses personnes ont été tuées lorsque des tanks ont tiré sur des passants innocents et des bâtiments pour finalement se frayer leur chemin en tirant jusqu’à la place centrale d’Hama. Des enregistrements vidéo récents ont depuis montré l’ampleur complète des dégâts.

Entretemps, dans d’autres régions du pays des dizaines de milliers de personnes ont continué de défier la répression et la brutalité du gouvernement.

Des agences de presse internationales ont rapporté que quelques 50.000 personnes se sont rassemblées à Deir al-Zour, 20.000 à Duma et 40.000 à Homs rien que mercredi soir. Le ramadan, qui est actuellement observé en Syrie, facilite également le rassemblement de larges groupes à travers le pays.

En réponse, Président Bashar Al-Assad, qui pendant longtemps a soutenu que les troubles étaient dus à des actions de « bandes criminelles armées », a accepté une des revendications clés des manifestants.

Dans une déclaration à la télévision syrienne, M. Assad a annoncé l’introduction immédiate d’un système politique multipartite – une des réformes clés que les activistes demandaient depuis que leurs soulèvements ont commencé en mois de mars.

Toutefois, de nombreux Syriens ont condamné cette décision comme une grossière tentative par Baas, le parti au pouvoir, de détourner l’attention portée à la situation à Hama.

L’Internationale Socialiste qui s’est clairement exprimé à plusieurs occasions depuis le début des manifestations initiales, répète aujourd’hui sa condamnation des tactiques utilisées par le gouvernement syrien contre son propre peuple, disant:

« Nous condamnons une fois de plus dans les termes les plus fermes le traitement du peuple syrien qui luttent pour leurs libertés et droits fondamentaux. 

Plus de 2000 personnes auraient jusqu’à présent été tuées dans leur désir de liberté et de démocratie. La communauté internationale doit être solidaire avec le peuple syrien et doit exiger sans équivoque que le régime d'Assad cesse cette violence criminelle. Le droit du peuple syrien à la vie, la liberté et la démocratie doit être garanti et respecté. »