Pour une trêve olympique en Syrie pendant les Jeux de Sotchi
7 février 2014
Avant le deuxième tour des négociations de Genève II, et suite à l'accord sur la retrait des armes chimiques présentes en Syrie, nous devons désormais nous attacher en priorité à résoudre la crise humanitaire actuelle. D’après les estimations disponibles, plus de 130 000 personnes auraient perdu la vie depuis mars 2011, auxquelles s’ajoutent les millions de personnes déplacées ou réfugiées. Un cessez-le-feu offrirait un répit immédiat aux citoyens qui se retrouvent au milieu des combats. Cela permettrait également aux organismes humanitaires d’atteindre les populations qui ont besoin de leur aide.
Dans ce contexte, les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi offrent une opportunité unique de raviver la tradition grecque antique de la trêve olympique, proposition qui a été adoptée par la résolution 68/9 de l’Assemblée générale des Nations Unies, signée par 121 pays. À cet égard, je salue la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies, qui appelle à respecter la trêve olympique pendant les Jeux.
En tant que président de l’Internationale Socialiste, moi qui me suis efforcé de faire renaître la trêve olympique, j’appelle à un cessez-le-feu total en Syrie, parmi toutes les factions, pendant les Jeux olympiques de Sotchi. Cette proposition a également été adoptée par la direction de Russie Juste, parti membre de l’Internationale Socialiste qui a fait voter cette initiative à la Douma. Je salue d’ailleurs la déclaration très puissante du ministre des Affaires étrangères russe en faveur de la trêve. Aujourd’hui, nous sommes en mesure d’espérer qu’une trêve soit possible.
Plus encore, ses mots créent l’élan nécessaire pour atteindre cet objectif pendant les Jeux de Sotchi. La communauté internationale, ainsi que toutes les parties prenantes de ce conflit, doivent saisir cette occasion historique en soutenant cet appel à la trêve et en accordant la priorité aux besoins humanitaires du peuple syrien.
George A. Papandreou