Evo Morales, normes internationales et l’égalité entre les Etats

Le retrait de l’autorisation, après avoir été donnée à l’avion présidentiel transportant le leader bolivien Evo Morales de traverser l’espace aérien par plusieurs pays européen lorsqu’il se trouvait sur le chemin du retour de Moscou, a représenté une grave infraction de immunités et droits reconnus pour les chefs d’Etats et a mis en danger la vie de tous ceux à bord de l’avion.

Ces développements démontrent, d’un côté, la fragilité des normes internationales reconnues et établies depuis longtemps, et de l’autre côté, la vulnérabilité des acteurs internationaux tels que les leaders d’Etats souverains vis-à-vis d’autres pouvoirs dans le système politique international.

Nous partageons ainsi les sentiments de protestation exprimés par un nombre de gouvernements en vue du comportement des autorités qui ont pris les décisions qui ont affectées le Président Evo Morales, et la solidarité exprimée pour le chef d’Etat de Bolivie et son peuple.

Nous attirons fermement l’attention sur la responsabilité de tous les Etats et gouvernements d’agir en accord avec les normes internationales établies sans aucune exception. De plus, toute violation du droit international par les grandes puissances contre des Etats plus petits n’est non seulement une grave infraction mais également un écart moral.

Il reste à accomplir la tâche de garantir le principe fondamental d’égalité entre tous les Etats en tant que base pour un véritable système multilatéral dans les relations internationales et où aucun Etat n’a plus de pouvoir sur un autre Etat.

Des mesures doivent être prises pour faire en sorte que ce que le Président Morales a dû endurer ne soit jamais répété.